Werner Aebi, technicien TIC dans l'équipe CFS-C nous a emmenés pour un contrôle de poteaux dans le canton de Berne et nous montre ce que font les techniciens.
Le poteau en bois.
Un poteau en bois pour les lignes téléphoniques fait entre sept et quatorze mètres de hauteur. Trois usines d'imprégnation suisses sont responsables de la fabrication et de la livraison de ces poteaux. Les poteaux sont espacés en général de 35 à 50 mètres. Si ces poteaux sont en bois, ils doivent en moyenne être remplacés tous les 40 ans. Mais si le bois est de bonne qualité, et en fonction de l'état du sol, ils peuvent aussi être utilisés pendant bien plus de 50 ans. Dans les régions de montagne, il y a même des spécimens qui ont plus de 100 ans.
Le rôle de la PREP.
C'est Swisscom qui décide quels sont les réseaux à contrôler chaque année. On distingue les contrôles de réseau et les contrôles intermédiaires. Dans le cadre des contrôles de réseau, chaque réseau de raccordement est vérifié une fois tous les dix ans. Les poteaux à moitié pourris qui se trouvent dans des zones à risques (par exemple à proximité de maisons ou de voies de circulation) et qui ont été examinés la dernière fois il y a cinq ans, sont également soumis à un contrôle intermédiaire supplémentaire.
Avant que l'équipe de techniciens puisse commencer le contrôle, la PREP (la planification et la préparation du travail) doit réaliser certains travaux préparatoires. Elle prépare les plans, génère les lots de tâches par réseau et planifie l'attribution aux différents collaborateurs.
Conditions préalables pour les travaux de contrôle.
Nos employés du Customer Field Service doivent être en très bonne condition physique et doivent aimer marcher. En fin de compte, dans les zones rurales, il faut surtout souvent monter ou descendre. Il faut donc avoir les bonnes chaussures, des pantalons longs et en cas de besoin une protection contre la pluie ou bien des lunettes de soleil et de la crème solaire. Néanmoins, en cas de pluie et d'orage, les collègues s'en sortent bien car les directives de la SUVA préconisent de reporter ces travaux en cas de pluie et d'orage.
Les points suivants sont à respecter également.
Qu'est-ce qui est contrôlé ?
Lors du contrôle, on ne grimpe jamais sur le poteau. Si des travaux de réparation sur la ligne aérienne sont nécessaires, ces opérations sont coordonnées avec la Business Unit Corporate Business de cablex. D'abord, on procède à un contrôle visuel général des poteaux, ils sont ensuite frappés du sol jusqu'à une hauteur d'environ deux mètres avec un marteau. Sur un poteau dont le bois est sec, un son clair indique que le matériau est sain et un son mat et sourd permet de repérer le bois attaqué. Le poteau est ensuite légèrement bougé en poussant fortement, transversalement au sens de la ligne. Si on entend immédiatement un crépitement au niveau du sol, c'est un signe que le bois est pourri.
Le contrôle le plus important.
Le contrôle le plus important est le contrôle avec l'appareil de contrôle des poteaux. Sa pointe a un diamètre de trois millimètres.
On définit d'abord le diamètre du bois en perçant.
On fait ensuite un trou à un angle de 30 degrés et un dans la zone au soleil/l'ombre, décalés de 90 degrés. On mesure ainsi la résistance du bois. Si celle-ci est élevée, le bois est sain, si elle est faible, le poteau est pourri. Le résultat s'affiche directement sur l'appareil de contrôle avec l'indication « bon », « à moitié pourri » ou « pourri ». Un poteau pourri est repéré par une croix de couleur noire, un poteau à moitié pourri par un trait oblique.
Traitement des résultats des contrôles.
Les résultats des contrôles sur les poteaux sont saisis dans le système via la tablette ou le portable, sur place par le technicien. Il dispose de l'app développée en interne « PoleInspector ». Pour chaque poteau de transmission (UST), les techniciens reçoivent de la PREP avant le contrôle un lot de tâches au format csv qui est transféré dans l'app. Les éventuels dommages existants sur le poteau y sont déjà inscrits.
Les résultats des mesures sont transférés directement dans le « PoleInspector » via le Bluetooth de l'appareil de contrôle des poteaux.
Le technicien doit aussi prendre des photos des poteaux pourris et de leur environnement et les enregistrer.
A la fin de la journée de travail, tous les lots de tâches sont renvoyés par e-mail à la PREP qui collecte les données et les transmet à Swisscom (au service INI-NET). Swisscom vérifie les données livrées et charge à nouveau l'équipe de cablex, si besoin, des travaux de réparation, de remplacement ou d'élagage. Chaque année, dans toute la Suisse environ 4000 poteaux pourris sont remplacés.